La vie nous regarde passer
Georges-Olivier Chateaureynaud
Pour la première fois dans ce livre, Georges-Olivier Châteaureynaud parle de lui. Il exhume d'un passé brumeux des images, des légendes, et c'est toute une mythologie familiale qui se constitue : la rencontre des parents lors d'un bal de la Victoire, les premières impressions fugitives sous le soleil d'Algérie et de Marseille, les inconstances d'un père, son goût des femmes et des ailleurs, l'adoration d'une mère, le divorce, la dépression.
Avec élégance, avec pudeur, l'auteur se souvient de sa jeunesse, évoque des années difficiles, de nomadisme (le jeune garçon est envoyé tour à tour en nourrice, en pension ou chez ses grands-parents.) et de pauvreté. Il ressuscite la mémoire des lieux - une chambre de bonne perchée au huitième étage - et la mémoire des gens, à travers des portraits justes et touchants, de Grand-Père, de Tantine, ou du terrible Leturc, l'enfant qui lui apprit à lire.
La vie nous regarde passer, ce sont les années de formation d'un écrivain, c'est une adolescence dans les années 1960. Entre la " vie de café ", mai 68 et les ultimes " glorieuses ", c'est aussi le discret parfum d'une certaine époque, celle des aventures indochinoises et des années algériennes, celle de la France d'après-guerre.


La vie nous regarde passer
Georges-Olivier Chateaureynaud