Les derniers jours ; la fin de l'empire romain d'occident
Michel De Jeaghere
En réaction contre l'imagerie romantique du XIXe siècle, le courant dominant de l'historiographie décrit désormais la fin de l'empire d'Occident comme un processus de transition qui aurait vu le passage de témoin à des royaumes qui, pour être désormais dirigés par des barbares, n'en auraient pas moins incarné une forme nouvelle, originale, de la romanité. Ce changement aurait été bien accepté par les populations romaines, qui auraient elles-mêmes pris l'initiative de trouver des " accommodements " avec des nouveaux-venus qu'elles avaient, pour la plupart, elles-mêmes invités à pénétrer sur leur territoire afin de leur confier la défense de leurs frontières. Les Derniers Jours s'inscrit en faux contre cette vision irénique en revenant à un genre aujourd'hui négligé par les spécialistes de la période : le récit des évènements. Le livre montre que si l'effondrement de la civilisation gréco-romaine n'eut sans doute ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plût à la parer les historiens du siècle passé, la disparition de l'empire romain d'Occident fut le résultat d'une submersion violente par des populations qui voulaient jouir de ses richesses sans subir les disciplines qui avaient permis de les produire, et qu'elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre tel que l'histoire n'en offre que peu d'exemples.


Les derniers jours ; la fin de l'empire romain d'occident
Michel De Jeaghere