Le neige noire d'Oslo
Luigi Di Ruscio
Il assume totalement ses marginalités, avec une obsession : écrire comme il l'entend et témoigner pour tous ceux dont justement la littérature ne se soucie pas (et qui ne se soucient pas d'elle) : " si je ne les écris pas mes poésies d'usine, qui d'autre au monde les écrira ? " Il est intarissable en imprécations contre le Dieu clérical qui a colonisé son enfance et sa jeunesse, le blasphème est pour lui un formidable terrain de jeu. Comme souvent, il renverse les rapports de domination: " le soussigné n'est pas croyant il est seulement cru par notre père qui est aux cieux. " Il évoque les espérances et les déceptions qu'a suscitées le communisme, dont l'héritage serait davantage une lutte toujours recommencée que l'espoir d'un nouveau système définitif : " arrêtez de faire les fétichistes, il faut refaire un essai, reprendre le labeur de Sisyphe au point le plus bas, à chaque poussée nous verrons mieux la cime des nouveaux précipices. Notre valeur se mesure à la puissance de l'opposition. " Résister à la violence du travail en usine, aux critiques ou éditeurs qui corrigent, font et défont l'histoire littéraire, à toutes les formes de " brutalisations " sociales et culturelles :
Ce que l'on retient du livre est l'histoire du combat acharné d'un homme pour sa dignité et celle de tous les autres ainsi que les manifestations " d'une joie furibonde " qui lui vient sans doute de l'incroyable cohérence entre sa vie et son oeuvre.
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Caractéristiques du produit
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Editeur : ANACHARSIS
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Date de parution : 13/02/2014
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Langue d'origine : ITALIEN
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Format : 20,0 x 12,5 x 1,4
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Poids : 195 g
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Nombre de page(s) : 192

Le neige noire d'Oslo
Luigi Di Ruscio